8e journée québecoise : Le chemin de Craig et Gosford
Ce lundi, on a décidé de rester dans le coin de Plessisville, pour profiter un peu du paysage lacs et forêts.
On s'est donc attaqué au chemin de Craig et Gosford.
Pour la petite histoire, en fait, ce sont deux chemins, celui de Craig, et celui de Gosford. Notre petit tour faisait une boucle et on a emprunté les deux.
Le chemin de Craig :
James Henry Craig, gouverneur du
Bas-Canada, fait entreprendre en 1810, la construction d'un chemin dans
le but d'encourager l'immigration anglophone dans les terres encore
inhabitées des Cantons de l'Est. Le gouverneur se tourne vers la
Garnison de Québec pour réaliser son projet. Les travaux commencent au
mois d'août avec 180 soldats et se terminent seulement trois mois plus
tard avec le résultat d'un chemin carrossable de 75 milles de long
entre St-Gilles et Richmond. Quoique particulièrement pénible à cause
des rochers, des débris d'arbres, des souches et des parties
marécageuses, le chemin Craig a permis d'établir un premier service de
diligence reliant Québec à Boston.
Le chemin de Gosford :
En 1829, le chemin Craig est
déclaré impraticable suite à plusieurs années d'abandon. C'est ce
qui pousse le gouvernement à en modifier le tracé, notamment à cause
des pentes abruptes et des nombreux ponts entre les cantons
d'Irlande et de Leeds, et du chemin difficile à entretenir. C'est le
gouverneur du Bas-Canada, Archibald Acheson, comte de Gosford, qui
donne finalement l'autorisation en 1838 de construire un nouveau
chemin. Ce dernier permettra d'assurer le lien entre la province et
les Cantons de l'Est. Le nouveau tracé contourne les obstacles
naturels en passant par Ste-Agathe, rejoignant Irlande tout en
poursuivant vers Sherbrooke. Il est finalement inauguré en 1843.
Le chemin nous fait donc passer dans différents petits villages, qui ont tous quelque chose de particulier. "Inverness", écossais, "Irlande", irlandais, "Kinnear's Mills", avec ses 4 églises : méthodiste, Eglise unie, catholique et anglicane, "Sainte Agathe", irlandais, avec des chutes d'eau célèbres, "Saint Ferdinand", près du Lac William, "Saint Gilles", français, allemand, écossais et irlandais, "Saint Jacques de Leeds", écossais, "Saint Pierre Baptiste", ville de l'érable etc etc
ah oui j'ai oublié de vous dire, au Québec, tous les patelins (à consonance française) s'appellent Saint quelque chose. Pareil pour les noms de rues. (Ça nous a fait une raison de plus pour nous perdre !).
Comme vous avez pu remarquer, les patelins de part ici ont plutôt été fondés par des irlandais et des écossais (entre 1800 et 1850). Aujourd'hui, le seul héritage qui reste de l'outre manche, c'est les noms des villages. Les pionniers sont repartis, (pauvreté...) et ce sont des québécois français qui y habitent !
En fait, nous on a surtout aimé les paysages, et les pistes qu'on devait emprunter... mais ces petits villages étaient très sympathiques aussi !
Et en avant première, la super Mazda qui nous a conduit partout !!!